Des sabots robustes pour prévenir la boiterie
Chez les vaches laitières, la boiterie est un problème répandu et coûteux. Le coût moyen d’un cas de boiterie est compris entre 420 et 1 055 dollars (Shepley et al., 2021). Il existe diverses actions pour prévenir et traiter la boiterie. Mais intervenir tôt au niveau structurel avec une supplémentation en oligo-éléments adaptée reste peut-être la meilleure idée. En raison de leur structure chimique unique, les chélates d’oligo-éléments chélatés MINTREX® apportent davantage de cuivre, de zinc ou encore de manganèse au site d’absorption. Résultat : la quantité de minéraux absorbés et donc utilisés par la vache à des fins de production est plus importante. Les minéraux jouent tous un rôle clé dans le développement et le maintien de l’intégrité structurelle des sabots de la vache. En renforçant le sabot, ils réduisent le risque de boiterie.
Les découvertes partagées à l’occasion des Annual Dairy Science Meetings en 2021 par les chercheurs de l’Université du Minnesota ont mis en évidence les challengesposés par la prise en charge des cas de boiterie au sein d’un élevage. Selon ces études, la boiterie est une problématique complexe à traiter, qui nécessite des efforts de communication et de collaboration de la part de tous les acteurs de l’exploitation (Wynands et al., 2021).
La prévalence de la boiterie diffère selon les pays :
- 32 % au sein des élevages du Royaume-Uni (Griffiths et al., 2018).
- 25 % au sein des élevages biologiques en France (Sjöström et al., 2018).
- 31 % en Chine (Chapinal et al., 2014).
- 41 % dans le Sud du Brésil (Bran et al., 2019).
La prévalence de la boiterie est bien connue, l’impact sur la santé et le bien-être des vaches est évident, mais l’impact économique reste souvent difficile à déterminer dans sa globalité.
La boiterie arrive en troisième position au classement des principales problématiques économiques du secteur laitier d’aujourd’hui (Enting et al., 1997). L’impact économique de la boiterie englobe les coûts directs et indirects cités ci-après (Ózsvári, 2017). Au total, ces coûts peuvent entraîner une perte de revenus bruts allant de 420 à 1 055 dollars par cas de boiterie (Shepley et al., 2021). Pour apporter des solutions à cette problématique complexe à prendre en charge, il est important de mettre en place des initiatives visant non seulement à réduire cet impact économique pour l’élevage, mais aussi à soulager les préoccupations touchant au bien-être animal associées à la boiterie.
Impact de l’apport en oligo-éléments sur la boiterie
Dans l’étude de Zhao et al. (2015), 48 vaches ont été testées. Vingt-quatre de ces vaches présentaient une santé structurelle solide, tandis que les 24 autres étaient considérées comme boiteuses. Elles ont été réparties en deux groupes. Sur 180 jours, un groupe a reçu des chélates d’oligo-éléments chélatés MINTREX®, tandis que l’autre a reçu des sulfates.
Pendant la période d’évaluation, le score de boiterie et la solidité des sabots des vaches ont fait l’objet d’un suivi. Au début de l’intervention nutritionnelle, les vaches boiteuses présentaient toutes un score de boiterie supérieur ou égal à 3. À l’issue des 180 jours d’intervention nutritionnelle, le score de boiterie de 5 des 12 vaches supplémentées avec les chélates d’oligo-éléments MINTREX® présentaient un score de boiterie descendu sous la barre des 2, alors que chez les vaches supplémentées avec des sulfates, une seule vache a vu son score de boiterie diminué (tableau 1).
Concernant la solidité des sabots, nous avons constaté que dans le groupe supplémenté avec les chélates d’oligo-éléments MINTREX®, les vaches saines comme les vaches boiteuses présentaient une solidité plus élevée de 15 % à l’issue des 180 jours d’intervention, avec une solidité moyenne de 28,8 unités au duromètre au Jour 0. En revanche, le groupe supplémenté avec des sulfates n’a montré aucune augmentation significative (figure 1).
Le rapport entre les bénéfices observés et les chélates d’oligo-éléments chélatés MINTREX® tient au rôle joué par le cuivre, le manganèse et le zinc dans la biologie du sabot. Plus précisément, ces 3 minéraux entrent en jeu dans la kératinisation, le processus qui permet la formation d’une corne saine. Cette kératinisation est indispensable car elle permet le renouvellement de la kératine, la protéine qui constitue le principal composant de la matrice de protection des sabots (Fraser et MacRae, 1980).
Le cuivre joue un rôle dans la thiol-oxydase, une enzyme que l’on retrouve dans les cellules de corne en cours de kératinisation (Lean et al., 2013). La thiol-oxydase favorise l’intégrité et la rigidité de la matrice de cellules de kératine dans le sabot, pour des sabots plus solides (Tomilson et al., 2004). | |
Comme le cuivre, le zinc joue également un rôle dans la kératinisation par l’action de certaines enzymes. Le zinc est un activateur des métalloenzymes de zinc qui contribuent à la différenciation des kératinocytes et jouent un rôle dans le développement final des kératinocytes par le biais de la régulation de la calmoduline (Lean et al., 2013). Le zinc est également impliqué dans la formation des protéines structurelles dans la kératine (Tomilson et al., 2004). | |
Le rôle joué par le manganèse dans la solidité des sabots est plus indirect, mais implique également des enzymes : il active les enzymes qui fournissent de l’énergie aux kératinocytes pour produire une corne de bonne qualité (Tomilson et al., 2004). |
Compte tenu du rôle important que jouent le cuivre, le zinc et le manganèse dans la solidité des sabots, les bénéfices d’une supplémentation avec les chélates d’oligo-éléments MINTREX® cités ci-avant démontrent leur plus grande biodisponibilité par rapport aux sulfates (Zhao et al., 2015). En raison de leur structure chimique unique, les chélates d’oligo-éléments MINTREX® apportent davantage de cuivre, de zinc ou encore de manganèse au site d’absorption. Résultat : la quantité de minéraux absorbés et donc utilisés par la vache à des fins de production est plus importante.
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Bibliographie :
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Bran, J.A., J.H.C. Costa, M.A.G. von Keyserlingk, M.J. Hötzel. 2019. Factors associated with lameness prevalence in lactating cows housed in freestall and compost-bedded pack dairy farms in southern Brazil. Prev. Vet. Med. 172: 1-9. DOI : https://doi.org/10.1016/j.prevetmed.2019.104773
Chapinal, N., Y. Liang, D.M. Weary, Y. Wang, M.A.G. von Keyserlingk. 2014. Risk factors for lameness and hock injuries in Holstein herds in China. J. Dairy Sci. 97: 4309-4316. DOI : s.2014-8089″>https://doi.org/10.3168/jds.2014-8089
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Fraser, R.D.B., T.P. MacRae. 1980. Molecular structure and mechanical properties of keratins. Pages 211-246 in The Mechanical Properties of Biological Materials. J.F. Vincent and D. Currey, ed. Cambridge University Press, Cambridge, UK.
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Lean, I.J., C.T. Westwood, H.M. Golder, J.J. Vermunt. 2013. Impact of nutrition on lameness and claw health in cattle. Livest. Sci. 156: 71-87. DOI : https://doi.org/10.1016/j.livsci.2013.06.006
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